Avez-vous dit « polymorphisme » ?
Un peu de chimie, en préambule : une substance cristallisant dans des structures différentes selon les conditions de température et de pression est dite « polymorphique ».
La cire végétale naturelle est polymorphique ! C’est une cire « vivante ».
Cette vitalité explique pourquoi, parfois, la surface de ma Bougie artisanale, après brulage, peut ne pas avoir un aspect lisse : elle « moutonne », revêt un aspect bosselé, irrégulier. Elle peut aussi crevasser, prendre un aspect crayeux ou encore se décoller légèrement de son contenant, caractéristiques toutes propres à son origine végétale.
Pas de panique : ces propriétés n’ont aucun effet négatif sur la combustion de ma bougie. Elles ne sont pas davantage synonymes d’une mauvaise qualité du produit. Bien au contraire !
Des défauts qui n’en sont pas !
Ces petits « défauts » sont révélateurs de l’utilisation de cire végétale.
La cire minérale – la paraffine, donc – présente un aspect lisse, régulier, très blanc et conserve ces attributs tout au long de l’utilisation de la bougie. Ajoutons en aparté que cette dernière est plus facile à travailler car elle est stable et supporte des températures de chauffe plus importantes et plus larges que la cire végétale de tournesol ou de colza.
La cire végétale mérite attention, précaution et patience.
La paraffine qui demeure un produit issu de la pétrochimie peut être utilisée comme additif à la cire végétale afin de minimiser les variations évoquées plus haut et élever la température de chauffe.
La détermination d’Agathe
Les Bougies d’Agathe ont délibérément pris le parti d’assumer le polymorphisme des cires végétales naturelles et refusé l’adjonction de paraffine, estimant que la « communauté agathienne » partagerait ce choix.
Sachez que, pour certains amateurs de bougies, cet effet irrégulier de la cire végétale est même recherché, comme gage d’acquisition d’un produit répondant à leur volonté de minimiser tout impact négatif sur la santé et l’environnement.