Et si nous parlions de l’origine de la bougie ?
Le mot « bougie » tire son nom de la ville de Bugaya en Algérie, où elle fût inventée au milieu du XIXème siècle. Cette ville fournissait, en effet, la majeure partie de la cire utilisée dans sa fabrication.
Cependant, bien avant la bougie artisanale, il y eut la chandelle ! Celle-ci voit le jour 3000 ans avant JC. Elle se compose de deux éléments :
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- Des joncs
- De la graisse de mouton ou de bœuf : le suif
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La méthode consiste à tremper les joncs dans la graisse puis à les laisser durcir pendant plusieurs heures à l’air libre. Ce dispositif comporte plusieurs inconvénients : mauvaises odeurs, coulage permanent du suif qui graisse les doigts, une flamme très fumeuse, une mèche charbonnée et un rendu lumineux médiocre. La lampe à huile prit le relais dès le Moyen-Âge.
Lorsque la bougie apparut, c’est la cire d’abeille qui fut employée : aucune mauvaise odeur, un bon éclairage. Inconvénient : un prix élevé qui ne la rendait accessible qu’à la noblesse et au clergé.
La méthode employée consistait alors à faire fondre la cire, à la filtrer et à l’étendre en fine tige au soleil. La cire perdait alors sa couleur jaunâtre. Elle était fondue une seconde fois et versée sur des mèches.
Un nom est à associer à l’histoire de la bougie : Michel-Eugène Chevreul (1786-1889), chimiste français, qui publie en 1823 “Recherches chimiques sur les corps gras d’origine animale”, dans lequel il explique la réaction de saponification et la composition de la stéarine. Ces travaux conduisent au remplacement des chandelles par des bougies stéariques se consumant mieux et produisant plus de lumière, moins de fumée et pas d’odeur désagréable.

Zoom sur la vente à la bougie
Procédé qui remonte au XVème siècle, la vente à la bougie est un type de vente aux enchères. Le notaire s’attache à la description du bien à vendre, appelé « la criée », et allume une première bougie qui va se consumer tout au long de la séance, quel que soit le nombre de biens à vendre.
Lors d’un silence sur les enchères, le notaire allume deux petites mèches de 30 secondes chacune. Si personne ne porte de nouvelle enchère pendant la combustion des deux feux (soit une minute), c’est la dernière enchère qui l’emporte.
En cas de nouvelle enchère entre la combustion des deux feux, il faudra attendre le prochain silence pour recommencer le protocole. Il faut impérativement deux feux éteints successivement sans nouvelle enchère pour prononcer l’adjudication.